Les Jésuites sont présents à Bourg-en-Bresse depuis 1612, où ils exercent déjà une mission d’enseignement.
Le collège est fondé en 1649 (obtention d’un brevet royal) grâce à la donation testamentaire de Louise de Monspey, baronne de Seyturier et de la Verjonnière.
Les Jésuites souhaitent assurer la maîtrise de l’enseignement à Bourg, affrontant ainsi leurs concurrents immédiats : les Cordeliers, les Dominicains et les Protestants.
Ils règnent en maîtres du Collège jusqu’en 1763, date de leur expulsion du royaume de France.
Les Jésuites sont des actifs : des régisseurs, des conseillers, des confesseurs, des enseignants et des missionnaires ; dans le système éducatif jésuite, une chapelle avait tout naturellement sa place : lieu de culte et de prière mais aussi de communication, de prédication et d’échanges.
Début des travaux en mars 1670 ; la pierre provient des carrières de Drom et de Jasseron.
Fin des travaux en 1682 : bénédiction des lieux le 30 juillet et première messe dite le lendemain, jour de la Saint-Ignace.
Extérieur
Le portail rappelle bien l’appartenance de la chapelle au XVIIe siècle : fronton curviligne, pilastres cannelés, entablement avec frise alternant triglyphes et métopes sculptées (martelées à la Révolution).
Dans le fronton, on remarque le monogramme des Jésuites : « IHS ». La façade est inachevée : pas de parement en pierre, faute d’argent et de temps.
Extérieur
Le portail rappelle bien l’appartenance de la chapelle au XVIIe siècle : fronton curviligne, pilastres cannelés, entablement avec frise alternant triglyphes et métopes sculptées (martelées à la Révolution).
Dans le fronton, on remarque le monogramme des Jésuites : « IHS ». La façade est inachevée : pas de parement en pierre, faute d’argent et de temps.
Intérieur
La chapelle est placée sous le vocable de Saint-Joseph. Elle est construite sur un plan rectangulaire. La nef est bien éclairée, favorisant la prédication et la lecture des livres de messe.
Une frise court sur tous les murs de la chapelle. De style dorique, elle alterne triglyphes et métopes sculptées rappelant le portail extérieur. Les décrochements sont typiquement baroques mais un baroque retenu, rigoureux : un style jésuite.
La tribune des musiciens date de 1682. Elle est adossée au revers du portail, face au chœur ; les lignes courbes de son pourtour tranchent avec le plan rectiligne de l’architecture générale.
La balustrade est constituée de pieds en poire qui augmentent de volume à mesure qu’on s’approche de la courbe centrale.
Intérieur
La chapelle est placée sous le vocable de Saint-Joseph. Elle est construite sur un plan rectangulaire. La nef est bien éclairée, favorisant la prédication et la lecture des livres de messe.
Une frise court sur tous les murs de la chapelle. De style dorique, elle alterne triglyphes et métopes sculptées rappelant le portail extérieur. Les décrochements sont typiquement baroques mais un baroque retenu, rigoureux : un style jésuite.
La tribune des musiciens date de 1682. Elle est adossée au revers du portail, face au chœur ; les lignes courbes de son pourtour tranchent avec le plan rectiligne de l’architecture générale.
La balustrade est constituée de pieds en poire qui augmentent de volume à mesure qu’on s’approche de la courbe centrale.
La chaire a été restaurée en 2012 par les Amis de la chapelle ; un illustre élève du collège des Jésuites, Jérôme LALANDE (1732-1807) y prêcha en son temps. Ce célèbre astronome du siècle des Lumières a été honoré par sa ville natale : l’ancien collège porte aujourd’hui son nom.
La table de communion ferme complètement le chœur : elle ne doit pas surprendre par son ampleur car les Jésuites prônaient le Saint-Sacrement et la table se devait d’être imposante et belle, capable d’accueillir le plus grand nombre de fidèles.
Les balustres sont sculptés d’épis de blé et de grappes de raisin, symboles eucharistiques.
On découvre des graffitis gravés dans le bois, des noms et des dates, certains très anciens (Roux 1780 / Buget 1790 / Paradis 1790). Aucune de ces inscriptions ne paraît dater de l’époque jésuite (la rigueur légendaire des Pères ?).
Le chœur présente un maître-autel, relevé d’un retable en chêne et en noyer, occupant toute la hauteur de la chapelle. Il est recouvert d’un enduit grisâtre, apposé au XIXe siècle, qui a évité une restauration trop couteuse à l’époque et qui a permis la préservation des peintures et des dorures qui se trouvent toujours en dessous.
La chaire a été restaurée en 2012 par les Amis de la chapelle ; un illustre élève du collège des Jésuites, Jérôme LALANDE (1732-1807) y prêcha en son temps. Ce célèbre astronome du siècle des Lumières a été honoré par sa ville natale : l’ancien collège porte aujourd’hui son nom.
La table de communion ferme complètement le chœur : elle ne doit pas surprendre par son ampleur car les Jésuites prônaient le Saint-Sacrement et la table se devait d’être imposante et belle, capable d’accueillir le plus grand nombre de fidèles.
Les balustres sont sculptés d’épis de blé et de grappes de raisin, symboles eucharistiques.
On découvre des graffitis gravés dans le bois, des noms et des dates, certains très anciens (Roux 1780 / Buget 1790 / Paradis 1790). Aucune de ces inscriptions ne paraît dater de l’époque jésuite (la rigueur légendaire des Pères ?).
Le chœur présente un maître-autel, relevé d’un retable en chêne et en noyer, occupant toute la hauteur de la chapelle. Il est recouvert d’un enduit grisâtre, apposé au XIXe siècle, qui a évité une restauration trop couteuse à l’époque et qui a permis la préservation des peintures et des dorures qui se trouvent toujours en dessous.
Deux autres retables ornent le transept. Chacun présente un tableau de grande composition :
- « La vision de la Storta »
Saint-Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, est désigné par Dieu pour être le serviteur de son fils sur terre.
Huile sur toile datée de 1681 et classée Monument historique en 1979
- « Saint François-Xavier guérissant les pestiférés »
Cette œuvre exalte les efforts des Pères jésuites, lors des épidémies de peste du XVIIe siècle, qui n’ont pas épargné Bourg-en-Bresse.
Huile sur toile – Dernier quart du XVIIe siècle – Classée Monument historique en 1979
La sacristie est spacieuse et lumineuse ; elle est équipée d’un grand chasublier en noyer de la fin du XVIIe siècle.
Deux autres retables ornent le transept. Chacun présente un tableau de grande composition :
– ‘La vision de la Storta’. Saint-Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, est désigné par Dieu pour être le serviteur de son fils sur terre
Huile sur toile datée de 1681 et classée Monument historique en 1979
– ‘Saint François-Xavier guérissant les pestiférés’
Cette oeuvre exalte les efforts des Pères jésuites, lors des épidémies de peste du XVIIe siècle, qui n’ont pas épargné Bourg-en-Bresse.
Huile sur toile – Dernier quart du XVIIe siècle – Classée Monument historique en 1979
La sacristie est spacieuse et lumineuse ; elle est équipée d’un grand chasublier en noyer de la fin du XVIIe siècle.
La chapelle a perdu une partie de son mobilier, suite à la Révolution Française : elle sera affectée au casernement de militaires en 1798 ! Ce qui nous est parvenu est intégralement classé en 1982 (la chapelle le sera en 1983). La quasi majorité des tableaux est aujourd’hui en dépôt au musée de Brou, de même que les superbes chandeliers en bronze doré.
Si la chapelle est aujourd’hui désaffectée, elle vit toujours des animations proposées notamment par l’association des Amis de la chapelle : concerts, expositions, conférences, visites guidées…
La chapelle a perdu une partie de son mobilier, suite à la Révolution Française : elle sera affectée au casernement de militaires en 1798 ! Ce qui nous est parvenu est intégralement classé en 1982 (la chapelle le sera en 1983). La quasi majorité des tableaux est aujourd’hui en dépôt au musée de Brou, de même que les superbes chandeliers en bronze doré.
Si la chapelle est aujourd’hui désaffectée, elle vit toujours des animations proposées notamment par l’association des Amis de la chapelle : concerts, expositions, conférences, visites guidées…